Bloc-notes: Le drame dans le drame

Des habitants de Goma fuient la ville par crainte d’une nouvelle éruption du volcan Nyiragongo

L’Est de la République Démocratique du Congo est habitué à vivre des calvaires depuis plus de vingt ans. Cette fois-ci, il ne s’agit pas des bruits des bottes mais des bruits sismiques produits par un volcan en feu depuis deux semaines.

Les autorités nationales et locales, ont demandé jeudi 27 mai à la population de Goma de quitter le chef lieu du Nord-Kivu, menacé par des nouvelles coulées des laves du très tumultueux volcan Nyiragongo.

Décision salutaire, nous sommes tentés de dire. Mieux vaut prévenir que guérir. Une question se pose rapidement, « on a prévenu quoi ? », la réponse est sans équivoque « rien du tout ». La preuve tout le monde, autorités comme citoyens, ont été surpris dans l’après-midi du samedi 22 mai 2021 de l’éruption volcanique qui menaçait la ville de Goma.

Certains diront, qu’on ne pouvait pas savoir que cette catastrophe naturelle se produirait , oubliant qu’avant 2021, il y’ a eu 2002 et 1978. Des dispositions devraient être mises en place pour une gérance organisée en cas de drame.

Ces populations qui sont priées de quitter Goma se dirigent dans trois directions à savoir, Sake, Bukavu, et, Rwanda. Là encore le calvaire est grand, ceux de Sake par exemple n’ont eu de l’eau que grâce à MSF Congo hier aux environs de 19H, selon Rodrigue Katsuva fondateur du média Habari , Que fait le gouvernement? il accompagne avait répondu le porte parole du gouvernement.

A Kinshasa, l’heure est plutôt à la recherche d’un cadre de discussion entre les leaders politiques de la RDC. L’appel est de Vital Kamerhe, repris par Martin Fayulu. Drôle de proposition dans un pays frappé par un drame.

Assurément, ce drame naturel et physique n’est pas le seul qui frappe le congolais jours et nuits. il y a un autre plus grand et qui fait plus mal « l’opportunisme ou sinon l’altruisme » des politiques congolais qui sont prêts à tout pour un positionnement politique.

L’après Nyiragongo s’annonce difficile, face à une élite préoccupée de tout sauf de l’essentiel. le peuple déjà meurtri depuis plus de vingt ans le sera encore pour longtemps. Que faire? Prier pour Goma comme nous le faisons déjà. La résilience du peuple congolais a atteint son paroxysme. On attend plus rien de cette élite qui nous dirige. Le drame dans le drame, « Nzambe A ko Sala » dira un congolais lambda.

MUKENDI KALONJI DAVID

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